Le site

Enercoop me voilà!

7 septembre 2009

Ca y est, j’ai sauté le pas, je change de fournisseur d’électricité, je quitte EDF pour Enercoop. Ce n’est pas tant que je sois particulièrement mécontent du service d’EDF mais la philosophie d’Enercoop, son statut de coopérative (SCIC pour être précis dont je suis désormais sociétaire), son implication dans l’économie sociale et solidaire, son engagement sans concession en faveur des énergies renouvelables et des économies d’énergie m’ont séduit. Et ce qui a achevé de me convaincre, c’est l’article de « 60 millions de consommateurs » qui explique que, de tous les nouveaux fournisseurs d’électricité, (Poweo, Planère OUI, Direct Energie, …), Enercoop est le seul à fournir une énergie 100% verte. Alors bien sûr c’est un peu plus cher (5€ par mois en ce qui me concerne), cependant mon inscription chez Enercop n’est pas un choix économique mais un acte militant en faveur d’un nouveau mode de production d’énergie et d’une nouvelle forme d’entreprise. Et puis, je compte bien compenser le surcoût en étant encore plus vigilant sur ma consommation d’énergie et de ce côté là, l’Ecolomètre devrait bien m’aider! A noter que le passage chez Enercoop n’introduit aucune interruption de service (encore heureux!) et qu’il est toujours possible de revenir en arrière pour retourner chez EDF si le service d’Enercoop ne vous donnait pas entière satisfaction.

Lifting d’été

30 août 2009

Gros relifting d’été pour l’Ecolomètre à la faveur de mes vacances, tellement de nouveautés qu’un seul billet ne suffira pas à toutes les décrire. J’irai donc pas à pas.

La première nouveauté n’est pas forcément très visible à vos yeux mais elle devrait néanmoins apporter une amélioration significative au traitement automatique des emails de relevés. Car certains d’entre vous l’auront peut-être remarqué à leurs dépens, cette fonction, qui fait l’originalité et l’efficacité du site, avait parfois quelques râtées. La faute aux différents formats d’emails pas toujours reconnus, qui m’obligeaient à traiter les emails à la main avec évidemment un certain retard (pour votre information, en temps normal, l’import automatique est effectif moins d’une minute après que vous ayez envoyé votre mail). Le processus a donc été révisé de fond en comble, le taux de déchets devrait être moins important et surtout vous et moi serons prévenus par mail dès qu’un problème d’import survient. Ultime raffinement, une fonction spécifique de debug me permettra de mieux comprendre pourquoi l’import automatique a échoué et de corriger plus facilement le défaut. Baptême du feu au prochain relevé mensuel à la fin du mois!

Codeurs wanted!

11 août 2009

Et hop, comme devoirs de vacances, j’ai décidé, sur une excellente sugestion de mon compère Julien, de commencer à développer une API pour l’Ecolomètre. API?? Kezako??? Qu’est-ce qui se cache sous ce sigle barbare? API pour Application Programming Interface, en gros une interface qui permet à des applications tierces d’interagir avec l’Ecolomètre. Intéressant non? L’idée, c’est de permettre à un développeur X (pourquoi pas vous) de créer par exemple une application mobile Iphone, Java ou Android qui permettrait de faire ses relevés depuis son téléphone, sympa non?

Alors si quelqu’un se sent d’attaque, je livre ici les détails de l’API en question.

Le serveur: http://www.ecolometre.com/api (port 80)

Les méthodes:

  • list_monitorings

Cette méthode donne la liste des suivis disponibles pour une utilisateur donné (Conso d’électricité, de gaz, déplacements en voiture, …). Elle prend en entrée le nom d’utilisateur et le mot de passe et renvoie un tableau de tableaux donnant pour chaque suivi sa désignation, l’unité de mesure et le hash qui permet d’identifier le suivi.

    Exemple (basé sur la librairie XML-RPC de Code Igniter):

    $this->xmlrpc->server(“http://www.ecolometre.com/api“, 80);
    $this->xmlrpc->method(‘list_monitorings’);

    $request = array (
                       array(‘MrDemo’, ‘string’),
                       array(‘mrdemo’, ‘string’)
                     );
    $this->xmlrpc->request($request);

        • save_record

        Cette méthode permet d’enregistrer un relevé pour un suivi donné. Elle prend en entrée le nom d’utilisateur, le mot de passe, la légende du relevé (‘Mois de …”), la valeur relevée et le hash qui identifie le suivi pour lequel est effectué le relevé. Elle renvoie un message “success” ou “error”.
        Exemple (basé sur la librairie XML-RPC de Code Igniter):

        $this->xmlrpc->server(“http://www.ecolometre.com/api“, 80);
        $this->xmlrpc->method(‘save_record’);

        $request = array (
                           array(‘MrDemo’, ‘string’),
                           array(‘mrdemo’, ‘string’),
                           array(‘Test API’, ‘string’),
                           array(‘28000’, ‘float’),
                           array(‘gtdeuiskcudy’, ‘string’)
                         );
        $this->xmlrpc->request($request);

        Bien entendu je suis prêt à ajouter des méthodes ou à modifier les méthodes existantes si nécessaire. Ami codeur à toi de jouer!

        Oups! Petit bug ..

        5 août 2009

        Vous l’avez peut-être constaté, un petit bug s’était glissé dans la page d’accueil de votre espace personnel: les données affichées dans les graphiques n’étaient pas les vôtres mais celles du compte de démonstration. Une modification un peu trop rapide dans le code il y a quelques jours sont à la source de ce problème, mea culpa!! Tout est désormais revenu en ordre. SI jamais vous constatez d’autres dysfonctionnements, n’hésitez pas à me les signaler!

        Il ne faut pas dire « Taxe Carbone »!

        4 août 2009

        Vous n’avez pas pu échapper ces deniers jours aux discussions sur ce que tous les médias s’évertuent à appeler Taxe Carbone quand Borloo s’échine à la rebaptiser Contribution Climat Energie (y a pas taxe dedans donc ça fait moins peur!). Si je salue évidemment la mise en place prochaine de cette mesure, largement inspirée par Nicolas Hulot et Jean-Marc Jancovici (autant rendre à César …), je suis un peu plus sceptique sur la façon dont elle est présentée par le gouvernement et les médias. Le débat et la communication actuels négligent en effet complètement les gains que peut apporter cette mesure pour ces concentrer sur une seule chose: le maintien du pouvoir d’achat des ménages. Plutôt que d’essayer de dire que l’intégralité du prélèvement induit par cette taxe sera reversé sous forme de chèques ce qui reviendrait à vider cette mesure de son sens, pourquoi ne pas expliquer clairement que cette taxe n’aura pas d’impact sur le pouvoir d’achat de ceux qui feront l’effort d’adopter une démarche plus écologique, puisque c’est tout de même là le but recherché?

        • L’essence va augmenter de 8% en gros. Ce qu’on attend dons de nos concitoyens c’est qu’il s’organisent pour consommer moins d’essence (8% de moins) et maintenir ainsi leur pouvoir d’achat. Comment faire? Les moyens sont légions, plutôt que de prendre votre voiture chaque jour pour venir au travail, vous pouvez:
        • prendre votre vélo 2 fois par mois
        • co-voiturer une fois par semaine
        • vous arranger avec votre employeur pour travailler de chez vous 2 fois par mois
        • prendre les transports en commun 1 fois tous les 15 jours

        L’effort n’est pas si important et permettra à chacun de compenser financièrement l’effet de la taxe carbone, voire même de gagner de l’argent. Rien d’infaisable à mon avis, à part pour quelques cas très particuliers comme l’ouvrier qui vit loin de tout et travaille en horaires de nuits. Ces cas exceptionnels méritent d’être aidés mais constituent une minorité en France. Le message du gouvernement mériterait d’être clarifié sur ce qui est attendu des citoyens suite à la mise en place de cette mesure, au risque d’en faire une mesure impopulaire et contre-productive.

        Retour d’expérience

        24 juillet 2009

        Avant de revenir à un fil d’actualité plus classique, je voulais tirer quelques enseignements de mon expérience de développement de l’Ecolomètre afin d’en faire profiter les quelques lecteurs qui auraient des velléités de développer leur site web.

        • « matûrer” son projet: avant de se lancer dans le code, il faut déjà avoir une idée assez précise des fonctions et de l’allure générale du site pour éviter de tâtonner et aller droit au but. En ce qui me concerne, ça faisait bien 6 mois que j’affinais ce projet dans un coin de mon cerveau. Au moment de me lancer, j’avais donc déjà en tête le plan du site, l’organisation de la base de données, quelques crayonnés de pages. En gros, je savais où j’allais, le travail ne consistait qu’à traduire l’image mentale en lignes de code.
        • développer seul mais à 2: sur un petit projet comme celui-là, c’est un avantage d’être seul à bord, ça permet d’éviter de perdre du temps dans de longs débats stériles et d’avancer vite sur son idée. Cependant, il est très utile d’avoir un oeil critique à qui présenter son travail régulièrement, un interlocuteur qui pourra aussi jouer le rôle d’aiguillon si vous vous endormez sur vos lauriers et qui, au besoin, pourra vous aider dépatouiller un problème technique. Sur l’Ecolomètre, c’est Julien, mon compère de maTiTine qui a joué ce rôle, tandis que je lui rendais la pareille sur le projet qu’il développait de son côté.
        • se fixer une deadline ambitieuse: pour se motiver, rien de mieux que d’avoir une date en vue, le risque sinon, c’est de passer des mois à développer et peaufiner sans jamais rien sortir. Peu importe si la date est dépassée au final, elle restera néanmoins une référence dans votre esprit pour vous botter les fesses. J’ai démarré le 1er décembre avec l’objectif de rendre le site public le 1er janvier, finalement, le site a été lancé le 15 février. Il n’est pas encore complet, mais il est fonctionnel. Deux mois et demi (sur mon temps libre uniquement, je le rappelle), ça reste raisonnable. L’autre avantage de se fixer une deadline ambitieuse outre la motivation, c’est que ça va vous forcer à limiter votre développement aux fonctions essentielles, à simplifier votre projet, à éliminer le superflu, à optimiser vos solutions, le résultat n’en sera que meilleur, plus lisible, plus dense, plus pertinent. Une dernière chose sur ce point: tenez à jour un petit journal où vous noterez d’une phrase ce que vous avez fait chaque jour ainsi que le temps passé, rétrospectivement, c’est toujours intéressant à lire.
        • utiliser de bons outils: c’est incroyable comme certains outils peuvent vous faciliter la tâche et doper votre productivité tout en apportant la rigueur nécessaire à un projet solide. Personnellement, je n’envisagerais plus de développer sans le framework PHP Code Igniter, le framework javascript jQuery, l’éditeur de texte Netbeans, le gestionnaire de versions Subversion et j’en oublie sûrement.

        En espérant que ces menus conseils pourront servir à d’autres.

        (ce billet est une reprise du billet publié il y a quelques semaines sur mon blog personnel “L’imparfait du subjectif”.)

        L’effacement diffus

        22 juillet 2009

        Et voilà un bel exemple des raccourcis que peuvent faire les médias dans le traitement des sujets qui les dépassent: l’affaire Voltalis contre EDF résumée un peu partout en une phrase: “EDF veut taxer les économies d’énergie”. La situation est beaucoup moins tranchée que ça, voyons pourquoi.

        Quand  un pic de consommation d’électricité intervient, il y a deux façons deux réagir au niveau du réseau. Soit augmenter la production en lâchant de l’eau dans les barrages ou en démarrant des centrales thermiques, soit essayer de réguler la consommation en demandant à certains utilisateurs de consommer un peu moins, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, ce délestage permet d’absorber le pic. Ce dernier principe a été théorisé sous le nom d’”effacement diffus”. EDF l’a déjà plus ou moins mis en place dans certains foyers en fournissant une box qui module le tarif de l’électricité consommée en fonction de la demande nationale. Mais d’autres sociétés indépendantes des fournisseurs d’électricité commencent à se positionner aussi sur ce marché comme Voltalis.

        Pratiquement comment ça marche? Voltalis installe chez les particuliers un boîtier qui permet de couper à distance certains appareils non essentiels du foyer (téléviseur, lave-linge, …) afin de diminuer la consommation d’électricité sur le réseau. Lors d’un pic de demande, Voltalis est donc en mesure de proposer au gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE, en charge d’assurer l’équilibre entre la production et la consommation) d’amortir le pic en délestant temporairement certains foyers plutôt que d’acheter des kWh à un fournisseur pour satisfaire la demande supplémentaire. Ces kWh économisés (virtuels!) sont semble-t-il vendus à RTE à peine moins cher qu’un kWh produit (réel), c’est la loi du marché qui s’applique. Les clients de Voltalis se voient reverser une partie de la somme versée en échange de leur effort. A priori, tout cela semble une bonne idée, ça va dans le sens des économies d’énergie et de l’écologie, donc rien à dire. Sauf que …

        Le sujet est plus complexe qu’il n’y paraît du fait de la complexité du marché de l’électricité désormais constitué de plusieurs fournisseurs (EDF, Poweo, Direct énergie, Enercoop). Je vais essayer de le simplifier pour le rendre compréhensible par tous en en faisant un cas concret.

        Pierre, Paul et Jacques sont 3 consommateurs d’électricité. Poweo est le fournisseur attitré d’électricité de Pierre, EDF est celui de Paul et de Jacques. Roger s’occupe d’ajuster en permanence l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité sur le principe d’un fonctionnement où consommateurs et producteurs sont tous connectés sur le même réseau de distribution.

        Au départ, seuls Pierre et Paul consomment chacun 1kWh. Pour répondre à cette demande, Poweo et EDF produisent logiquement chacune 1kWh. Mais une heure plus tard, Jacques rentre chez lui et veut lui aussi consommer son kWh. Il va y avoir déséquilibre, Roger est bien embêté. Deux solutions s’offrent à lui:

        Solution 1

        Il appelle EDF:

        « Allo EDF, je vois Jacques arriver chez lui, je crois que c’est toi son fournisseur officiel, tu pourrais me produire 1kWh de plus tout de suite? »

        « Ben oui, ça te coûtera le prix d’1kWh à savoir 100€.”

        Solution 2

        Il appelle Marcel, un très bon pote de Pierre:

        « Allo Marcel, je vois que Pierre consomme 1 kWh en ce moment, toi qui le connais bien, tu pourrais pas lui demander d’arrêter sa télé et son vibromasseur un moment juste pour laisser Jacques consommer à son tour? Ca devrait pas durer longtemps, il doit aller à la piscine dans une heure. »

        « Pas de souci, bon par contre, tu sais comment ça se passe, c’est  pas gratuit ça, j’imagine que EDF te demanderait 100€ pour fournir ce kWh supplémentaire, alors moi je te fais ça pour 50€ prix d’ami à prendre ou à laisser »

        Que feriez-vous à la place de Roger? Bingo, je prends la deuxième solution because c’est la moins chère (d’ailleurs, il n’a pas le choix, c’est le principe de  préséance économique). Bien mais parlons finances un peu.

        Au début de l’histoire c’est assez simple:

        • Pierre paye 100€ (=1kWh) à son fournisseur Poweo
        • Paul paye 100€ (=1kWh) à son fournisseur EDF
        • Jacques ne doit rien payer à son fournisseur EDF car il ne consomme pas.

        Une heure plus tard, ça se complique:

        • Pierre ne doit rien payer à son fournisseur Poweo car il ne consomme pas. Marcel va même lui donner 5€ pour le remercier de l’effort consenti.
        • Paul doit payer 100€(=1kWh) à son fournisseur EDF
        • Jacques doit payer 100€ (=1kWh) à EDF puisque c’est son fournisseur officiel bien que ce ne soit pas lui qui ait produit son électricité.
        • Roger a déboursé 50€ pour équilibrer le réseau qu’il va refacturer au fournisseur de Jacques qui est à l’origine du besoin, à savoir EDF.

        Cependant:

        • EDF fait la fête car elle a été rémunérée pour 2kWh en n’en produisant qu’un seul.
        • Poweo fait la tronche car elle a produit 2kWh mais n’a été rémunérée que pour 1.
        • Marcel se frotte les mains car il a gagné 50€ rien qu’en passant un coup de fil à Pierre!

        Voilà la situation actuelle qui n’est évidemment pas satisfaisante puisque Poweo est lésée. Il faut donc trouver une solution:

        • Marcel propose que EDF reverse ce qu’il doit logiquement à Poweo à savoir le prix du kWh fourni à Jacques. EDF va donc payer 150€ pour assurer l’équilibre du réseau, somme qui sera à coup sûr répercutée sur les prochaines factures de Paul et Jacques. C’est la position de Voltalis.
        • Roger propose au contraire que Marcel annonce dès le départ la couleur dans son offre et lui facture 150€ le coup de fil permettant d’équilibrer le réseau plutôt que 50€ seulement puisque c’est finalement ce qu’il en coutera à EDF et reverse à Poweo les 100€ qui lui sont dus. Dans ce cas cependant, Roger ne fera pas le même choix. Entre produire 1kWh supplémentaire à 100€ et économiser 1kWh à 150€, au nom de la préséance économique, il choisira le second. C’est la position des fournisseurs d’électricité.

        Aucune des ces deux solutions n’est vraiment satisfaisante, l’une avantage outrageusement l’effacement diffus, l’autre le condamne. Il a donc été demandé à la commission de régulation de l’énergie (CRE) d’émettre un avis dont voici les principales conclusions:

        Comme précisé en annexe à la présente délibération, la loi du 10 février 2000 impose, dans le cadre du mécanisme d’ajustement, que l’opérateur d’effacements diffus (Marcel) rémunère les fournisseurs dont les clients se sont effacés pour l’énergie injectée par ces fournisseurs (Poweo) et valorisée par l’opérateur d’effacements diffus.
        La CRE demande aux acteurs de poursuivre leurs discussions sur le niveau et les modalités de cette rémunération ainsi que sur les modalités d’intégration des effacements diffus dans le mécanisme d’ajustement. La CRE veillera à ce que ces modalités n’entravent pas indûment le développement des effacements diffus.


        En outre, la CRE souhaite élargir le champ de développement des effacements diffus. A cet effet, elle invite RTE
        –  à définir en concertation avec les acteurs concernés les modalités de la contractualisation par RTE d’une capacité d’effacement de consommateurs raccordés aux réseaux publics de distribution, capacité qui devra être rémunérée à son juste prix. Sur la base des résultats de l’expérimentation, ces travaux devront permettre une contractualisation avant mi-2010 ;
        –  à étudier d’autres dispositifs permettant la valorisation des effacements diffus en dehors du mécanisme d’ajustement.
        Ces travaux n’excluent pas la possibilité de mettre en place, par ailleurs, un dispositif public de soutien en faveur des effacements diffus au titre de leurs externalités positives.

        En résumé, la commission cherche à encourager et pérenniser le dispositif d’effacement diffus mais demande à ce que ce soit l’opérateur d’effacement diffus qui s’occupe de faire payer ou de rémunérer les fournisseurs en fonction de ce qu’ils ont réellement produit et touché de leurs clients (en application de la loi). Je pense que jusqu’à présent EDF n’avait pas trop prêté attention au sujet car les quantités d’énergie en jeu étaient faibles et les opérateurs alternatifs encore peu développés. Mais la donne commençant à changer, ils cherchent à régulariser la situation pour ne pas se retrouver lésés par la mise en place du mécanisme d’effacement diffus.

        Par ailleurs, la commission propose que l’opérateur d’effacement diffus soit rémunéré pour ce service sur la base d’un forfait annuel plutôt que sur la base d’une mise en concurrence par rapport au coût de production de l’électricité. Là encore, la recommandation me semble sage. Livrer l’écologie aux lois du marché n’est pas une bonne chose, on l’a constaté avec l’échec du marché des droits d’émissions. De plus on sent bien qu’en l’état actuel des choses, Voltalis profite abusivement d’une astuce financière pour se remplir les poches à bon compte. J’ajouterai un point, c’est que les kWh qui ne sont pas consommés au moment du pic ne sont pas réellement économisés, ils seront très probablement consommé dès que la consigne de Voltalis sera levée. L’effacement diffus décale la demande dans le temps plus qu’il ne la diminue durablement. Ca ne remet pas en cause son intérêt mais ça en réduit tout de même sa portée.

        Voilà billet un peu long mais le sujet est passionnant en tout cas.

        PS: je n’ai pas d’actions, ni souscrit à l’emprunt d’EDF, j’essaie juste d’analyser la situation avec un peu d’objectivité

        Sources:

        Gros bêta … testeur

        22 juillet 2009

        Bonne nouvelle, les petits gars d’IJENKO ont eu la gentillesse de me sélectionner pour être bêta-testeur de leur solution de “smart metering”. Je vais donc pouvoir faire joujou avec 4 ou 5 boîtes et capteurs et surtout juger de l’intérêt de pouvoir suivre sa consommation d’électricité en temps réel. Compte-rendu détaillé ici-même d’ici 3 petits mois!

        Bienvenue dans la smartitude

        21 juillet 2009

        Attention, c’est le sujet qu’il faudra connaître si vous voulez briller dans les dîners mondains dans les années qui viennent car à coup sûr, on parlera bientôt de “smart grid” aussi souvent qu’on parle d’éoliennes aujourd’hui. Et si vous ne savez pas ce qui se cache derrière ce concept vous risquez d’être rapidement largué dans la discussion!

        La “smart grid” en bref, c’est le réseau de distribution électrique de demain, un réseau plus intelligent (d’où l’adjectif “smart”), au maillage plus fin et beaucoup moins centralisé, un réseau non plus centré sur quelques dizaines de grosses centrales thermiques ou nucléaires mais capables d’accepter plusieurs millions de petits fournisseurs d’électricité sous la forme de panneaux photovoltaïques ou d’éolienne, un réseau capable de s’adapter voire de réguler la demande d’électricité et de stocker l’énergie produite en surplus pour la ré-utiliser plus tard. Dans cette optique, le corollaire de la “smart grid”, c’est le “smart metering”, la mesure intelligente de la consommation des foyers. Fini le vieux compteur avec une roue qui tourne, place au compteur électronique qui vous donne votre consommation en temps réel, communique avec le réseau de distribution et éventuellement déleste vos appareils en cas de pic de la demande d’électricité. Rien de moins qu’une révolution dans le domaine de l’électricité en somme, en même temps qu’une condition indispensable pour passer à une énergie propre, le tout assorti évidemment d’enjeux financiers colossaux qui expliquent que tous les grands du secteur commencent à se positionner sur le créneau.

        Pour en savoir plus sur ce sujet, je vous conseille la série d’articles publiée sur l’excellent blog Cleantech Republic.

        Et comme le sujet est en vogue, je vais essayer de constituer sur ce blog une page qui essaiera humblement de rassembler toutes les ressources que je trouve sur le sujet.

        Attention peinture fraîche

        18 juillet 2009

        Depuis le temps que je n’avais plus touché au code de l’Ecolomètre, j’ai enfin mis à profit quelques jours de vacances et 2 trajets en train pour m’y remettre sérieusement (merci au passage à mon petit netbook, absolument idéal pour développer en déplacement!) et faire quelques évolutions qui trainaient dans ma tête. Petite revue des nouveautés.

        La première chose, vous l’avez peut-être vue sur la page d’accueil du site, ce sont de nouvelles sections qui mettent en valeur les articles et les commentaires du blog.

        blog

        Le deuxième truc, c’est un nouveau graphique présentant l’évolution mensuelle des émissions de gaz à effet de serre sur la page d’accueil de votre espace perso, il m’a semble que ça pouvait être une information pertinente.

        Lire le reste de cet article »